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ARmorial Monumental du Moyen-Âge

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Saint-Georges-lès-Baillargeaux, l’Hopitau

Citée dans le texte qu’en 1332, une commanderie templière paraît avoir été fondée dès le XIIème siècle à Saint-Gerorges-lès-Baillargeaux, où les chevaliers de l’Ordre avaient plusieurs possessions (Ducluzeau, Lavrard 2013, p. 48). Située au nord du village actuel, elle fut remise aux Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem à la conclusion du procès intenté contre les Templiers, probablement après 1322 (ibid.). Incendiée au XVIème siècle par les soldats du roi partis de Chauvigny et par la suite occupée par une ferme (Le patrimoine 2002, p. 863), de la structure médiévale ne subsiste que le portail de l’ancienne chapelle, le seul bâtiment de l’ancienne commanderie encore en état, même si déjà désaffecté, au moment de la visite de 1627 (Barbier de Montault 1872, p. 170-171 ; elle était déjà qualifiée de « méchante masure » en 1720 : ibid., p. 172).

Saint-Georges-lès-Baillargeaux, l'Hopitau, porte de l'ancienne chapelle.

Saint-Georges-lès-Baillargeaux, l’Hopitau, porte de l’ancienne chapelle.

Ornée de piédroits prismatiques qui donnent origine, dans la partie haute, à une accolade, la porte est timbrée par trois écus sculptés en grand relief. Au milieu nous reconnaissons les armes de Pierre d’Aubusson (armoirie 1), maitre de l’Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de 1476 à 1503. D’un coté et d’autre, deux écus aujourd’hui vierges portaient jadis les armes du roi (probablement à dextre, à la place d’honneur) (armoirie 2) et de l’Ordre (à senestre) (armoirie 3) : documentées en 1627 (Barbier de Montault 1872, p. 171), elles ont été probablement bûchées à la Révolution. Il paraît en effet que les bûchages révolutionnaires aient été particulièrement sélectifs dans la région, intéressant notamment les armories aux fleurs de lys, interprétées clairement comme un symbole de la monarchie. De même l’armorie à la croix de Malte pourrait avoir été détruite en tant que chargée d’un signe à la valeur religieuse manifeste. Il serait pourtant intéressant de comprendre pourquoi l’armoirie de Pierre d’Aubusson a été épargnée : des coups de marteaux furent en effet portés sur les deux croix de Malte (quartiers 1 et 4), mais le travail d’effacement ne fut pas mené à terme.

Armes de Pierre d'Aubusson accompagnées par deux écussons buchés. Saint-Georges-lès-Baillargeaux, l'Hopitau, portail de l'ancienne chapelle.

Armes de Pierre d’Aubusson accompagnées par deux écussons bûchés. Saint-Georges-lès-Baillargeaux, l’Hopitau, portail de l’ancienne chapelle.

Enfin, une inscription en lettres minuscules gothiques a été gravée au dessous de l’armoirie de Pierre d’Aubusson. Il semble s’agir d’une date : L’AN …  L’ornementation du portail venait donc certifier les mérites du maître de l’Ordre qui, pendant son mandat, avait fait rebâtir la chapelle et, peut être, d’autres édifices de la commanderie, qui avaient été déclarés en ruine lors de l’enquête de 1478 (Barbier de Montault 1872, p. 170).

Auteur : Matteo Ferrari

Pour citer cet article

Matteo Ferrari, Saint-Georges-lès-Baillargeaux, l’Hopitau, http://base-armma.edel.univ-poitiers.fr/monument/lhopitau-saint-georges-les-baillargeaux/, consulté le 19/03/2024.

 

Bibliographie études

X. Barbier de Montault, « Notice historique et archéologique sur la Commune de S.-Geroges-les-Baillargeaux (Vienne) », dans Bulletin de la Société des Antiquaires de l’Ouest, 13, 1871-1873 (1872), p. 158-188.

Le patrimoine des communes de la Vienne, sous la dir. de A. Guihéneuc, R. Toulouse, Paris 2002.

R. Ducluzeau, J.-F. Lavrard, Templiers et Maisons templières en Poitou, La Creche 2013.

Armoiries répertoriées dans ce monument

L’Hopitau, Saint-Georges-lès-Baillargeaux. Armoirie Pierre d’Aubusson (armoirie 1)

Écartelé : au 1 et 4 de (gueules) à une croix d'(argent) ; au 2 et 3, d'(or) à une croix ancrée de (gueules).

  • Attribution : Aubusson, Pierre d' ;
  • Position : Extérieur ;
  • Pièce / Partie de l'édifice : Chapelle ;
  • Emplacement précis : Porte ;
  • Support armorié : Tympan ;
  • Structure actuelle de conservation : Déplacée dans le même monument ;
  • Technique : Relief en pierre ;
  • Période : 1475-1500 ; 1500-1525 ;
  • Dans le monument : Saint-Georges-lès-Baillargeaux, l’Hopitau

L’Hopitau, Saint-Georges-lès-Baillargeaux. Armoirie roi de France (armoirie 2)

Armoirie bûchée (roi de France).

  • Attribution : Armoirie bûchée ; Roi de France ;
  • Position : Extérieur ;
  • Pièce / Partie de l'édifice : Chapelle ;
  • Emplacement précis : Porte ;
  • Support armorié : Tympan ;
  • Structure actuelle de conservation : Déplacée dans le même monument ;
  • Technique : Relief en pierre ;
  • Période : 1475-1500 ; 1500-1525 ;
  • Dans le monument : Saint-Georges-lès-Baillargeaux, l’Hopitau

L’Hopitau, Saint-Georges-lès-Baillargeaux. Armoirie des Hospitaliers de Saint-Jean (armoirie 3)

Armoirie bûchée (Hospitaliers de Saint-Jean)

  • Attribution : Armoirie bûchée ; Hospitaliers ;
  • Position : Extérieur ;
  • Pièce / Partie de l'édifice : Chapelle ;
  • Emplacement précis : Porte ;
  • Support armorié : Tympan ;
  • Structure actuelle de conservation : Déplacée dans le même monument ;
  • Technique : Relief en pierre ;
  • Période : 1475-1500 ; 1500-1525 ;
  • Dans le monument : Saint-Georges-lès-Baillargeaux, l’Hopitau

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